La différence fondamentale réside dans le milieu de vie des racines. En hydroponie classique, les racines sont soit immergées (DWC), soit dans un flux d'eau constant (NFT). L'eau est le vecteur principal.
En aéroponie, les racines pendent dans le vide, dans une chambre obscure. Elles sont aspergées à intervalles réguliers (ex: 5 secondes toutes les 5 minutes) par une solution nutritive. Entre deux aspersions, elles ont accès à 100% d'oxygène atmosphérique.
Les systèmes hydroponiques (surtout avec substrat comme les billes d'argile ou la coco) offrent une zone tampon. Si votre pompe tombe en panne, les racines restent humides pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours en DWC. L'eau stocke aussi la fraîcheur, protégeant les racines des pics de chaleur.
C'est la méthode à privilégier pour les débutants ou pour les installations qui ne peuvent pas être surveillées 24h/24.
Pourquoi s'embêter avec l'aéroponie ? Pour la vitesse. La disponibilité de l'oxygène aux racines est le facteur limitant principal de la croissance des plantes.
En aéroponie, les racines développent une structure très fine, chevelue ("fuzzy roots"), capable d'absorber les nutriments avec une efficacité redoutable. On observe souvent :
Attention, toutes les aéroponies ne se valent pas.
C'est ce qu'on trouve dans les systèmes DIY (type "Amazon" ou asperseurs rotatifs). Cela projette de grosses gouttelettes (comme de la pluie). C'est efficace, mais techniquement proche de l'hydroponie classique. Les racines sont mouillées, pas brumisées.
La vraie aéroponie (NASA). Elle utilise des pompes spéciales (80-100 PSI) pour créer une brume de 50 microns. Ces micro-gouttelettes pénètrent mieux la masse racinaire et maximisent la surface d'échange gaz/eau. C'est coûteux et technique.
« Le cauchemar de l'aéroponie, ce sont les buses bouchées. Les engrais cristallisent, des morceaux de racines ou des algues passent dans la pompe et bloquent les micro-asperseurs.
Si une buse se bouche, la plante associée meurt en quelques heures par dessèchement. En aéroponie HPA, la filtration est plus importante que la pompe elle-même. Installez toujours un filtre à tamis lavable (mesh 120 ou plus) en amont des asperseurs et nettoyez-le chaque semaine. »
C'est le critère décisif. En aéroponie, il n'y a aucune inertie.
Oui, souvent plus intense en aéroponie. La plante pouvant absorber les minéraux sans effort, elle produit plus de terpènes et de flavonoïdes, à condition que la nutrition soit bien gérée.
Les systèmes basse pression (pompe fontaine) sont silencieux. Les systèmes haute pression (HPA) font un bruit de vibration caractéristique (comme une machine à expresso) à chaque cycle d'activation. À prendre en compte en appartement.
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